Robert Barran, né le 13 janvier 1918 à Arudy (Basses-Pyrénées, désormais Pyrénées-Atlantiques), est actuellement Rédacteur en Chef du « MIROIR du RUGBY » et Directeur adjoint de « MIROIR-SPRINT ». Dans sa jeunesse, il parvint à mener de pair ses études et la pratique sportive. Préparant ses baccalauréats au Lycée de Pau, capitaine de l’équipe de rugby des Coquelicots, il devient Champion de France inter académies et il est retenu pour l’Équipe de France scolaire. Après ses débuts au club du terroir Oloron, sélectionné de Côte Basque, il continue en préparant à Toulouse une licence en Droit qu’il termine en 1941, à peine revenu de la guerre, sorti aspirant d’artillerie de l’École Militaire de Poitiers. Après un passage chez les Treize, il prend la tête du Toulouse-Olympique qui deviendra premier club français en 1943 et remportera la Coupe de France avant qu’il passe dans l’illégalité. Son action résistante lui vaudra d’être promu Chevalier de la Légion d’Honneur, d’assumer dans des conditions délicates la charge de la viguerie de France en Andorre, tout en bénéficiant d’une nomination de Sous-Préfet à laquelle il ne donnera pas suite. Reprenant son activité sportive en 1946, il deviendra capitaine du Stade Toulousain vainqueur de la Coupe de France la même année et réussissant le doublé Coupe-Championnat en 1947. Alors qu’il fut généralement considéré comme le meilleur troisième ligne français de 1941 à 1944, le veto opposé aux anciens treizistes lui interdit l’équipe de France. Il devient en même temps journaliste à la « République » puis au « Patriote » de Toulouse, secrétaire de rédaction, chroniqueur judiciaire ensuite, responsable des services sportifs lorsqu’il prit sa retraite rugbystique. Appelé à Paris, il deviendra d’abord rédacteur en chef de « MIROIR-SPRINT » en même temps que de « MIROIR du RUGBY », premier magazine spécialisé du sport ovale. Sa compétence technique est aussi appréciée que son objectivité. La qualité de son style à la fois classique et romantique lui vaut entre autres distinctions d’obtenir le Prix du meilleur article sportif pour un texte intitulé « Comment on vient au rugby ». C’est son premier livre, un livre qu’il a façonné en vacances dans ses Pyrénées natales. Un livre que ses multiples amis, les profanes et les connaisseurs, attendaient avec impatience. Sa connaissance des hommes et du sujet lui ont permis, à travers des souvenirs personnels, des expériences vécues, d’aborder et de disséquer le thème de l’Équipe, poste par poste, sans jamais verser dans la technicité, en faisant véritablement œuvre d’humaniste. Le sujet n’a jamais été abordé de la sorte. Les hommes y sont parfaitement situés. C’est un livre serein et fraternel, le livre d’un véritable homme de rugby.