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Louise Reader

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Description
Poursuivant son histoire romancée de l’Indochine, Serge Ouvaroff nous décrivait, dans « Le temps des conquêtes », les aventures des frères Gerbon, que la marche de l’Occident jetait au contact du vieil Extrême-Orient, et celles des membres de la famille de Nguyen van Hoaï, mandarin annamite de la province de Mytho. Il nous peignait aussi la mouvante fresque de la colonisation du temps des amiraux, de Charner à Courbet, et évoquait des silhouettes légendaires, telles celles de Francis Garnier ou de Luu vinh Phuoc. Après les hommes, les femmes. Et ce sont trois jeunes filles ! Les nièces d’un Christophe Gerbon que trente ans d’Asie ont mûri et modelé, arrivent à leur tour en vue du Cap St-Jacques. Le toupillon filasse d’Eugénie, le lourd chignon acajou de Caroline, les boucles brunes d’Odile, de jeunes têtes qui remuent pêle-mêle des rêves, des ambitions, des haines inassouvies. Que leur réserve, que leur offre — sous la tutelle d’un oncle au lourd passé — cette Indochine paisible de la fin du siècle ? Au pays des derniers pirates, de la peste, elles vont bâtir leurs vies, tandis que se prépare en Occident, puis se déroule, le premier conflit mondial. Héritière des rêves et de la fortune de son oncle, la benjamine, Odile, ne pourra dresser le bilan de sa vie qu’au jour où le maréchal Joffre, auréolé du prestige de la victoire de la Marne, viendra apporter à l’Indochine un message de la métropole, et se retremper un instant dans ses souvenirs de combattant du temps de la conquête.
Pages
404 pages
Collection
n.c
Parution
1954-01-01
Marque
FeniXX réédition numérique (André Martel)
EAN papier
9782307562689
EAN PDF SANS DRM
9782307562689

Prix
9,49 €

Né en Russie en 1913, mais venu en France dès 1917 et sorti de l’école Navale en 1934, Serge Ouvaroff se destinait à la Marine. La guerre le surprend en Indochine. En 1940, blessé quelques jours après son retour en France, il perd ses yeux et son bras droit. — Écrivez ! lui conseille le médecin-colonel qui le soigne. Serge Ouvaroff sort des hôpitaux, trace sa voie, bâtit son foyer. Mais comment écrire, et quoi ? — C’est souvent, dit-il que, seul à mon bureau, assis devant ma machine à écrire, j’ai aligné sur une feuille de papier des caractères ou des mots sans suite, que j’ai tapé les lignes les unes sur les autres, que j'ai cherché des images, que je les ai jetées pêle-mêle devant moi pour repousser le néant. Je savais pourtant que même les efforts les plus patients de ma femme, ne parviendraient pas à déchiffrer ces messages informes. Lentement, très lentement, la discipline du travail a imposé ses lois ; tantôt dictant, tantôt travaillant seul, Serge Ouvaroff a composé ses premiers livres. Dès la fin de la guerre, un roman « Lame de fond », puis des récits de guerre, « Baroud sur mer », « Torpilles humaines », un roman encore, « La nuit de Surigao », qui obtient le Prix des Vikings 1950. Le problème de l’Indochine, crucial à l’heure actuelle, problème dont, par nécessité politique, on a cherché à minimiser l’importance pendant des années, passionne celui qui nous donne aujourd’hui « Les héritières ». Commandant une canonnière, il a navigué pendant deux ans et demi sur ces rachs, il a chassé dans ces forêts, il a marché dans ces villes, sur ces grèves. C’était avant la tempête. Se dire simplement pour ou contre la guerre d’Indochine, pour ou contre l’œuvre française ou la France tout court, c’est trancher d’une façon inepte. Aujourd’hui n’est que la suite d’hier ! Et c’est ce passé que Serge Ouvaroff, à l’approche du centenaire de l’arrivée effective des Français en Indochine, nous restitue. Les navires de l’Occident avaient achevé quatre siècles de découvertes du monde ; l’expansion économique faisait éclater les vases clos au fond desquels mijotaient les civilisations, les contacts étaient inéluctables. Cent années, trois générations ! L’opposition — ou plutôt la juxtaposition — de deux civilisations, de deux processus de pensée, peut-elle expliquer la lente métamorphose de cette péninsule si riche pour l’ethnologue, et nous donner la clef des violentes réactions humaines dont elle est le théâtre ? Au dossier Indochine, Serge Ouvaroff apporte une étude impartiale. Le récit historique prend le tour du roman, la fiction ressuscite la réalité.

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