Les laisses de vives eaux (1). Le temps des conquêtes



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Éditeur :

FeniXX réédition numérique (André Martel)


Paru le : 1952-01-01



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Description
Oui, a dit Odile, du temps que les parents faisaient les mariages, du temps des crinolines. Elle aimait pourtant Christophe, qui ne sera donc que son beau-frère. Pendant cinq ans, l’aîné des Gerbon, Gustave, ne consommera pas cette union. Il est vrai que Christophe et lui, tous deux officiers de Marine à l’époque, auront à guerroyer en Indochine. Le cadet pense à reprendre Odile... Margaret White, la femme du consul d’Angleterre à Suez, a fait — entre les deux frères — un choix plus heureux. Monsieur George White, son mari, n’a en tête que l’avenir du canal que Lesseps perce. Plus tard, pour consacrer sa propre gloire, il s’intéressera outre mesure à une statue équestre de Napoléon III. Odile, Gustave, Christophe, Lady Margaret, Sir George White, leur fille Rose, la statue de Napoléon, emportés dans la course qui charrie vers l’Asie, tels des laisses de vives-eaux, ceux de l’Occident, ont — tour à tour — débarqué en Indochine. Nguyen van Haoï, mandarin de huitième classe, philosophait par trop et appréciait ses concubines. Son fils, Nguyen van Cui, aimait la troisième épouse de son père. Bien que violant ainsi les traditions les plus sacrées, il devint pourtant le défenseur de ces mêmes traditions. Il n’hésita pas à tuer, mais il demeurera impuissant devant Christophe Gerbon, son pire ennemi, cependant à sa merci. Son frère, Nguyen van Phu, apprendra à se servir d’une bicyclette dans l’étroit espace d’une cabine de paquebot... Et Charles David de Meyréna, qui devint roi en une nuit ? Cela lui permit surtout de créer l’ordre royal Sédang, dont il distribua généreusement les croix à nombre de députés, avant la chute de Jules Ferry. Et Mouhot, Doudard de Lagrée, Francis Garnier, Rivière, Jean Dupuis, Courbet, Brière de l’Isle, Joffre, Galliéni, Lyautey, ceux qui ont fait l’Indochine malgré les fièvres, malgré les Pavillons noirs et leur chef Lun vinh Phuoc, malgré le redoutable Empereur Tu-Duc ! L’amour d’Odile n’est peut-être qu’un des éléments du drame qui oppose Christophe à son frère Gustave. L’intrigue se noue et se dénoue, au gré des amples mouvements de l’épopée que Langson — et la chute de Jules Ferry — marqueront d’une première borne. Christophe a passé vingt-cinq années de sa vie là-bas. Quand il retrouvera son Berry natal et, sous les traits de sa nièce, la vivante image d’Odile, il ne pourra que repartir. Et ce nouveau départ donnera peut-être au « Temps des conquêtes » la suite que tant de lecteurs et de lectrices souhaiteraient.
Pages
556 pages
Collection
n.c
Parution
1952-01-01
Marque
FeniXX réédition numérique (André Martel)
EAN papier
9782307562320
EAN PDF SANS DRM
9782307562320

Prix
10,99 €

Né en Russie en 1913, mais venu en France dès 1917 et sorti de l’École navale en 1934, Serge Ouvaroff se destinait à la Marine. La guerre le surprend en Indochine. En 1940, blessé quelques jours après son retour en France, il perd ses yeux et son bras droit. — Écrivez ! lui conseille le médecin-colonel qui le soigne. Serge Ouvaroff sort des hôpitaux, trace sa voie, bâtit son foyer. Mais comment écrire, et quoi ? — C’est souvent, dit-il, que seul à mon bureau, assis devant ma machine à écrire, j’ai aligné sur une feuille de papier des caractères ou des mots sans suite, que j’ai tapé les lignes les unes sur les autres, que j’ai cherché des images, que je les ai jetées pêle-mêle devant moi pour repousser le néant. Je savais pourtant que même les efforts les plus patients de ma femme, ne parviendraient pas à déchiffrer ces messages informes. Lentement, très lentement, la discipline du travail a imposé ses lois ; tantôt dictant, tantôt travaillant seul, Serge Ouvaroff a composé ses premiers livres. Dès la fin de la guerre, un roman « Lame de fond », puis des récits de guerre, « Baroud sur mer », « Torpilles humaines », un roman encore, « La nuit de surigao » qui obtient le Prix des Vikings 1950. Le problème de l’Indochine, crucial à l’heure actuelle, problème dont, par nécessité politique, on a cherché à minimiser l’importance pendant des années, passionne celui qui nous donne aujourd’hui « Le temps des conquêtes ». Commandant une canonnière, il a navigué pendant deux ans et demi sur ces rachs, il a chassé dans ces forêts, il a marché dans ces villes, sur ces grèves. C’était avant la tempête. Se dire simplement pour ou contre la guerre d’Indochine, pour ou contre l’œuvre française, ou la France tout court, c’est trancher d’une façon inepte. Aujourd’hui n’est que la suite d’hier ! Et c’est ce passé, que Serge Ouvaroff, à l’approche du centenaire de l’arrivée effective des Français en Indochine, nous restitue. Les navires de l’Occident avaient achevé quatre siècles de découvertes du monde ; l’expansion économique faisait éclater les vases clos au fond desquels mijotaient les civilisations, les contacts étaient inéluctables. Cent années, trois générations ! L’opposition, ou plutôt la juxtaposition de deux civilisations, de deux processus de pensée, peut-elle expliquer la lente métamorphose de cette péninsule si riche pour l’ethnologue, et nous donner la clef des violentes réactions humaines dont elle est le théâtre ? Au dossier Indochine, Serge Ouvaroff apporte une étude impartiale. Le récit historique prend le tour du roman, la fiction ressuscite la réalité.

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