Cet ouvrage consacré à la Bourgogne ancienne comprend deux parties :
La première, thématique, rassemble des documents d’intérêt général, qui situent la province quant à ses origines, à son évolution religieuse, à ses anciens chemins, aux origines du vignoble, aux premiers balbutiements du commerce et à la naissance des arts spécifiques bourguignons. Terre de passage, zone de fermentation intellectuelle et politique, au centre fortement typé, aux contours flous, la Bourgogne est un bel exemple du mariage de la terre et des hommes, et cela, dès les origines.
Dans la seconde partie, analytique, sont surtout décrits des sites particuliers, qui sont autant d’appels à la promenade, à la rêverie, à l’étude. Cela va du site d’Alésia, avec ses vestiges uniques, à la basilique de Vézelay, qu'irradie encore la foi des Croisades, en passant par les froidures gauloises de Bibracte et les chatoiements du Brionnais médiéval.
Tout n’est pas dit dans cet ouvrage sur la Bourgogne ancienne, il s’en faut : chaque tranchée d’autoroute, chaque ouverture de carrière, chaque dragage de rivière apporte son lot de structures anciennes préhistoriques ou gallo-romaines, de monnaies, bas-reliefs et figurines et il est rare que René Goguey ne ramène pas - dans ses caméras - au retour de ses explorations de photographie aérienne, quelque nouvelle image de villa, d’enceintes, de fossés, objectivant ce que Gaston Roupnel, vaticinateur éclairé avait deviné : en fait, tout le sol bourguignon constitue un immense musée vivant et, en même temps, le meilleur conservateur d’antiquités qui soit.